Inti a écrit : 30 avr.25, 07:56
D'abord  ce n'est  pas le chat  mort  et vivant  mais mort  ou vivant.  
 
Non, non, techniquement c'est une combinaison linéaire des deux états |mort> et |vivant>, et c'est un état à lui tout seul, qui ne correspond ni à mort et vivant, ni à mort ou vivant.
Les états qu'on appelle "superposés" n'ont en fait rien de particulier par eux-mêmes en mécanique quantique.
C'est parce que nous, observateurs, choisissons des états de référence (qu'on appelle une "base", au sens de base d'un espace vectoriel) que les autres états, appelés "superposés" peuvent être décomposés en combinaison linéaire des états de référence.
Le choix des états de référence se fait par rapport aux appareils de mesure qui sont utilisés pour l'observation.
A noter qu'il y a aussi les états mixtes en mécanique quantique, mais je ne veux pas trop rentrer dans les détails. Mais ce ne sont pas des états de superposition.
Ensuite  au niveau  macrocosme ( relativité) des choses, on est dans un état de détermination, état déterminé, une matière  consolidée ( en évolution) alors  qu'en microscosme ( quantique) on est justement  dans un état  d'indétermination, une physique  en phase  de consolidation  selon  les possibilités  et probabilités du comportement.   
Et la physique  quantique  a  choisi  de nommer  ce passage  de lois indéterminées au déterminisme par "décoherence  quantique ".  
Non plus.
En mécanique quantique, il y a deux lois d'évolution distinctes, mais toutes les deux nécessaires.
La première (appelée équation de Schrödinger) régit l'évolution du système (sa fonction d'onde, plus précisément) en l'absence de mesure.
 Elle est complètement déterministe.
C'est-à-dire que l'évolution de la distribution de probabilité des états du système est parfaitement déterministe.
La deuxième régit l'évolution de la fonction d'onde du système lorsqu'on fait une mesure. Ici il y a indéterminisme sur le résultat de la mesure, mais cet indéterminisme est contrôlé par la distribution de probabilité des états. Donc ce n'est pas arbitraire non plus.
Il y a un autre effet, qui n'est pas une loi, malgré son nom, mais une conséquence mathématique assez technique, appelé principe d'incertitude d'Heisenberg : il concerne certains couples particuliers de mesures lorsqu'on veut les effectuer simultanément.
Dans ces cas-là, par exemple temps et énergie, position et vitesse, etc., on ne peut pas les effectuer simultanément avec une précision arbitraire toutes les deux.
La décohérence quantique n'est pas le passage de lois indéterminées au déterminisme, mais une modélisation de comment une évolution déterministe seule (sous l'action de l'équation de Schrödinger) pourrait sembler produire une évolution indéterministe lors d'une mesure, sans faire appel à la deuxième loi que j'évoquais plus haut.
Plus précisément, la décohérence quantique tente d'expliquer pourquoi un système évolue vers les états de référence dont j'ai parlé plus haut, et ne reste pas dans un état de superposition.
Malheureusement, on a quand même besoin de la deuxième loi de la mécanique quantique pour expliquer pourquoi il y a UN état à la fin, même si c'est un des états de référence.
Pour être un peu plus technique : la décohérence quantique explique comment un système quantique évolue d'un état de superposition vers un état mixte, mais ne sait pas expliquer comment passer d'un état mixte à un état de référence.
Par conséquent  le principe  d'incertitude  ou d'indétermination est plus subjectif  qu'objectif. 
Non, il y a des effets objectifs, notamment l'effet tunnel, qui explique certains phénomènes de radioactivité, ou encore le fonctionnement des transistors.
La physique  quantique  est née ( découverte) du temps  où  l'esprit  scientifique  était  empreint  de métaphysique.   
 
 
 
De nos jours, n'importe quel étudiant de master de physique comprend beaucoup mieux la théorie de la relativité qu'Einstein lui-même, ou beaucoup mieux la mécanique quantique que Bohr, Heisenberg, et Schrödinger réunis.
Si la mécanique quantique était juste une théorie métaphysique, ça fait longtemps qu'on l'aurait laissé tomber.