a écrit :Ont-ils eu raison d'agir ainsi? La loi oral est une chose, le texte écrit en est une autre. De ce fait du vivant de Jésus le texte ECRIT qu'il utilise contient le Nom de Dieu que ce soit en hébreu et en grec de l'AT. Pour ne plus le trouver d'une manière presque complète y compris dans l'AT tu dois te tourner vers le 4 ème siècle avec les célèbres mss presque complets de toute la Bible comme le Sinaiticus, Vaticanus 1209, Alexandrinus ect..
philippe83,
Vous pratiquez de nouveau un tir de diversion et vous détournez l'attention du NT en fuyant les questions que je vous ai posé. Nous débattons du tétragramme dans le NT mais vous ne jugez opportun de mettre le NT au centre du débat  

 , vous refusez l'analyse rhétorique du texte du NT acr vous savez que votre théorie s'effondrerait comme un château de cartes. 
Pour autant qu'on puisse l'apprécier à travers les documents qui nous sont parvenus, l'usage écrit et/ou oral du "nom divin" varie considérablement d'un "milieu" à l'autre à l'intérieur du judaïsme du Ier siècle.
Pietersma a largement démontré que les insertions du tétragramme dans les copies de la LXX que vous citez   sont corollaires d'autres modifications du texte grec qui visent à l'aligner sur le texte hébreu proto-massorétique: c'est surtout le cas du papyrus Fouad266/848, qui porte aussi la trace d'au moins une "demi-douzaine" de corrections hébraïsantes, et qui en outre insère le tétragramme au mauvais endroit en Deut 31,27 et là où il n'a aucun correspondant hébreu, en 28,64 -- ce qui reflète les réflexes d'un réviseur hébraïsant plutôt qu'un texte "original" ; reste 4QLXXLev-b, qui n'a justement pas le tétragramme, mais la transcription grecque Iaô et qui correspond donc à une toute autre logique (il ne s'agit pas pour lui de marquer un nom imprononçable, mais au contraire de le rendre prononçable, comme dans les textes ésotériques et magiques). 
A. PIETERSMA et plus récemment RÖSEL (Reading) ont montré, avec de bons arguments, que l’ insertion du tétragramme dans les manuscrits de la Septante est secondaire et correspond à une volonté d’ aligner le texte de la version grecque sur le texte hé breu de l’époque." (
http://www.academia.edu/9548800/_Le_die ... _Septante_)
En face de ces éléments rares et dispersés, qui n'indiquent en 
aucun cas une pratique cohérente, il faut mettre les citations et allusions au texte préchrétien de la LXX chez Aristée, Aristobule et surtout Philon, dont les développements explicites sur le sens (royal!) de kurios sont incontournables.
Cela dit, il ne faut surtout pas oublier que ce débat difficile sur la LXX originale est très accessoire par rapport au vrai problème de la TMN, qui concerne le NT. Et là, la question n'est pas de savoir ce que les auteurs du NT ont pu lire, mais ce qu'ils ont écrit: elle relève donc de l'attestation manuscrite et de l'analyse littéraire et rhétorique du NT lui-même. A mon avis, c'est bien parce que la WT n'a aucune chance sur ce terrain qu'elle parle tant de la Septante...