elisheva a écrit :Bonjour a toutes et a tous,
Tout d abord j aimerai preciser que je n aimerai pas que ma demarche voir mes questions froissent ou soi ent mal interpreter.
Voila, je suis croyante et catholique d origine, mais voila un certain temps je me pose de multiples questions. Je l ai deja poser a bien des gens et j ai quelques reponses mais j aimerai avoie plus d explications.
si la bible est la parole de Dieu, comment cela ce fait il que l on trouve tant de differences et d interpretations si divergeantes ??????
qui peut etre certain d avoir la bonne " traduction" ????
Moi personnellement, je dois avouer que j ai bien du mal a interpreter certains passage de la bible, et j avoue m y perdre.
Merci de vos reponses, elles m aideront je l espere a y voir plus clair.
Le christianisme (du moins dans la forme catholique) n'est pas une religion du Livre au sens ou peut l'être le mahométisme qui a une fâcheuse tendance à idolatrer un texte. La Parole de Dieu ne s'est pas faite Livre : les chrétiens n'ont que faire d'une pseudo inlittération de type coranique, ils ont beaucoup plus, ils ont l'Incarnation du Verbe.
Voici quelques extraits de saint Augustin (dans "l'accord des évangiles")
Qu'y a-t-il donc qui doive paraître contraire dans ces passages des évangélistes que je viens de mettre en regard ? Faut-il voir une opposition entre celui qui l'ait parler ainsi Jean-Baptiste.: «Je ne suis pas digne de porter sa chaussure; » et ceux qui lui font dire : « Je ne suis pas digne de délier les cordons de sa chaussure? » Il semble, en effet, qu'il y a, non pour les termes, ni l'ordre des mots, ni certaine forme particulière de langage, mais dans la chose elle-même une différence entre porter la chaussure, » et « délier les cordons de la chaussure. » On peut donc avec raison demander ce que Jean-Baptiste a dit qu'il n'était pas digne de faire ; si c'est de porter la chaussure ou d'en délier les cordons. Car s'il n'a dit que l'une des deux choses, celui-là seul qui a pu la rapporter parait être le narrateur véridique: et celui qui a écrit l'autre, sera regardé, sinon comme ayant voulu tromper, du moins comme ayant été trompé par une mémoire infidèle. Mais il faut écarter des évangélistes toute erreur, non-seulement celle qui résulte du mensonge, mais celle même qui vient de l'oubli; c'est pourquoi, s'il importe d'entendre sous les expressions porter la chaussure » et délier les cordons de la chaussure, » deux idées vraiment différentes, que penserons-nous devoir conclure pour ; l'exacte intelligence des récits évangéliques, sinon que Jean-Baptiste a dit l'une et l'autre chose, soit dans plusieurs discours, soit dans les mêmes ? Car il a pu parler ainsi Je ne suis pas digne de délier les cordons de sa chaussure ni de la porter. Alors les évangélistes en rappelant, l'un la première proposition, l'autre la seconde, ont tous également fait un récit véridique. Cependant, en parlant de la chaussure du Seigneur, Jean-Baptiste a eu seulement en vue de montrer la grandeur suprême du Seigneur et sa propre bassesse ; qu'un évangéliste ait écrit : « Je ne suis pas digne de délier les cordons de sa chaussure , » ou : « Je ne suis pas digne de porter sa chaussure, », il a toujours rendu la même idée, exprimé le même sens, quand, mettant dans la bouche du précurseur un langage quelconque au sujet des souliers du divin Maître, il a également fait ressortir son intention de montrer combien Jésus lui était supérieur. Une règle dont le souvenir sera d'un très-grand avantage dans tout le cours de ce traité sur l'accord des évangélistes, c'est donc de ne pas regarder comme erroné le langage de celui qui en faisant, certains changements aux discours d'un personnage, expose néanmoins son idée et son intention, aussi exactement que celui qui rapporte rigoureusement toutes ses paroles; par là nous apprenons avantageusement qu'il ne faut chercher qu'à se rendre compte de la pensée et de la volonté de celui qui parle.
Saint Jean ne dit point comment le Seigneur envoya chercher ces deux animaux; cependant il indique en peu de mots qu'il y avait un ânon, et cite le passage du prophète également rapporté par saint Matthieu. Si donc le texte du prophète présente une légère différence avec celui des Evangélistes, on peut dire que la pensée n'est point différente. Mais la difficulté est plus sérieuse, parce que saint Matthieu fait paraître l'ânesse dans le passage qu'il cite du prophète, tandis qu'il n'en est pas question dans la même citation qu'en fait saint Jean, ni dans les manuscrits dont se servent les Eglises. On peut, je crois, expliquer cette différence, par la raison que saint Matthieu, comme on le sait, écrivit en hébreu son Evangile. Or il est certain que la version des Septante ne s'accorde pas toujours avec le texte hébraïque, comme ont pu le constater ceux qui connaissent cette langue et qui ont entrepris de traduire chacun en particulier ces mêmes livres écrits en hébreu. Veut-on savoir encore la raison de cette différence, et chercher pourquoi cette version des Septante, qui jouit d'une si grande autorité, s'écarte en tant d'endroits du sens rigoureux exprimé dans les manuscrits hébraïques? Voici la raison qui me parait la plus probable. Les Septante ont été inspirés dans ce travail par le même Esprit qui a révélé les vérités contenues dans le texte à traduire : la preuve en est dans leur accord si admirable, attesté par l'histoire. Aussi, malgré quelques variétés d'expressions, comme ils ne se sont point écartés de la pensée divine, écrite en ces livres et à laquelle doit se plier le langage, ils nous offrent un nouvel exemple de ce que nous admirons aujourd'hui dans le récit à la fois si varié et si uniforme des quatre évangélistes car on ne peut accuser de fausseté un auteur dont les expressions diffèrent de celles d'un autre, s'il ne s'écarte point de sa pensée lorsqu'il doit exprimer les mêmes faits, les mêmes idées. Ce principe, très-utile dans le cours de la vie pour éviter ou condamner l'imposture, ne l'est pas moins en matière de foi. Ne croyons pas, en effet, que la vérité soit attachée à des sons qui seraient comme consacrés et que Dieu nous recommande les mots comme la pensée qu'ils doivent exprimer : bien loin de là, les vérités sont tellement supérieures aux formes de langage qui doivent les reproduire, que nous ne devrions point nous mettre en peine de chercher ces formes, si nous pouvions, sans elles, connaître la vérité comme Dieu la connaît et comme les anges la connaissent en lui.
Au passage, si les chrétiens étaient si prompts à falsifier les écritures, ils auraient unifié le texte. Un pape des premiers siècles aurait exigé, sous peine de mort, que soient brûlés tous les manuscrits s'écartant de la Vulgate, comme l'a fait Othman pour le Coran, et les faibles d'esprits pourraient aujourd'hui s'extasier sur la remarquable unité qui régnerait parmi les manuscrits sauvés des flames, quoique le "miracle" ne soit que l'oeuvre toute humaine d'un pyromane dénué de tout scrupule.
J'ajouterai que Dieu n'a même pas promis que le texte de la Bible survivrait jusqu'à la fin du monde. De très nombreux manuscrits ont d'ailleurs été brûlés lors des persécutions (par les ennemis de notre religion, non par son gardien!), particulièrement durant la grande persécution de Dioclétien. Que se passerait-il si la Bible disparaissait, lors d'une persécution particulièrement violente? Eh bien l'Eglise survivrait car ce que Dieu a promis, c'est que les portes de l'enfer ne prévaudraient pas contre elle. L'Eglise existait d'ailleurs avant les Evangiles écrits, avant les lettres de Paul, avant l'Apocalypse. L'Eglise catholique est née à la Pentecôte, et non lorsque la dernière ligne du nouveau Testament a été rédigée. Si la Bible disparaissait, la Sainte Tradition qui nous l'a donnée continuerait son oeuvre. Dieu serait toujours présent dans l'eucharistie et le baptême apporterait encore le salut aux hommes.