Auteur : Shonin
Date : 29 janv.18, 02:25
Message : Merci Yvon. Cette expérience là m'encourage grandement. 
Parfois, il faut "perdre" un acquis pour réaliser ce que l'on désir. Bien sûr il n'est nul question de perdre des acquits d'humanité. Il est question de matériel, de façon de fonctionner, de vivre. Imaginer pouvoir changer sans que notre vie change est intellectuellement stupide lorsqu'on y pense, pourtant on essais tous ou presque d'y croire. ^^
Pour ma part, je perd ce que mon éducation parentale et de la société ont tenté de me faire comprendre comme nécessaire à mon bonheur (maison, mariage, travail rémunéré selon un certain confort, etc) pour atteindre Mon bonheur, ce sens unique. 
Renaître de ses cendres.. 
Revenir à la vie 

 Choisir sa vie. En pleine conscience. 
Encore merci pour ce partage, et ce cœur. 
Bonne journée. 
 -- 01 VenEC 2017 03:42 -- 
 3ème civilisation numéro 408
(p/28 ~ Mouvement Soka)
A LA RECHERCHE DE LA BIENVEILLANCE
expérience
Quitter la malveillance
Je travaillais dans la publicité, secteur où règne une compétition permanente entre les gens. C'est un milieu très dur, et j'avais développé une animalité extraordinaire, tout m'était permis surtout au niveau du langage. Je faisais partie, dans l'agence où je travaillais de ce qu'on appelle les créatifs.
A été engagé, un jour, un concepteur-rédacteur, quelqu'un de très talentueux qui démarrait dans la pub. Il voulait me prendre mes clients. Ce fut la bagarre très vite, d'abord sur le ton de l'humour, jusqu'à ce que je décide de lui montrer qui dominait l'autre. A l'époque, nous pensions tous dans cette agence, que plus nous étions méchants et même insultants, plus nous étions drôles. Je remplissais ce rôle à merveille. Cet homme qui arrivait a très mal vécu tout cela. Chaque fois qu'il me croisait, il me disait : "J'aurai ta peau". Je me plaignais de lui partout. Assez nouvelle dans la pratique(bouddhique) , je suis partie en séminaire à Trets. Je souffrais tellement de cette situation que j'ai pris une directive, on omettant de parler de mon attitude, de ma malveillance, je me plaçais en victime. L'aîné qui m'a donné la directive m'a dit : "Il faut ouvrir ton coeur, pratiquer pour le bonheur de cet homme, s'il se comporte ainsi, c'est qu'il souffre beaucoup." J'ai commencé à pratiquer pour lui sans aucune conviction, sans penser que les choses pouvaient changer. Peu à peu, j'ai pris conscience de mon comportement si agressif à son égard. A partir du moment où j'ai commencé à voir, j'ai pu pratiquer très sincèrement pour son bonheur...
Je l'ai fait pendant deux ou trois mois. Un beau jour, il est entré dans mon bureau, s'est assis et, alors qu'on ne se parlait plus que pour se dire des horreurs, il m'a demandé comment j'allais, nous avons entamé une conversation comme on fait généralement entre amis et, de cet instant, la guerre était finie. Nous sommes même devenus assez amis.
Grâce à cette expérience, j'ai compris que les relations humaines telles que je les vivais jusque là étaient insoutenables. J'ai appris à apprécier la gentillesse, alors qu'avant, je pensais que c'était une faiblesse.
Tout mon système de valeurs a changé et je me suis mise à pratiquer pour créer des valeurs là où j'étais.
C.O.