Résultat du test :
Auteur : Anonymous
Date : 28 janv.05, 09:01
Message : malheureusement décédé en 1988 à 44 ans. Juif, il était, et il en était fier. Fier de ses origines, de sa religion et de son peuple. 
Une étoile d'or 
C'était un pauvre paysan 
Qui cultivait depuis longtemps 
Son tout petit lopin de terre 
Petit lopin de rien du tout 
Rien que du sable et des cailloux 
Quatre sarments sous la lumière 
Cet homme partageait son temps 
Entre son Dieu et ses enfants 
Entre son champs et ses prières 
Et n'avait qu'un petit trésor 
Une étoile d'or 
Un jour qu'il soignait ses raisins 
Il vit venir tous ses voisins 
En cavalcade à ses frontières 
Il vit briller leurs grands couteaux 
Il leur dit :"Voulez-vous de l'eau?" 
Ils répondirent : "On veut ta terre" 
"En quoi vous gêne t-il mon champ?" 
Ils répondirent :"Allez, va-t-en" 
Il prit son livre de prières 
Il prit sa femme et ses enfants 
Et son étoile d'or... 
Ainsi partit le paysan 
En traversant la nuit des temps 
A la recherche d'une terre 
"Mes bras sont forts, j'ai du courage 
J'accepte même un marécage..." 
Il ne trouva que des barrières 
"T'es pas d'ici, t'as un accent 
Fais-toi prêteur, fais-toi marchand 
Mais tu n'auras jamais de terre 
On se méfie de ton trésor 
Ton étoile d'or...." 
Faute d'avoir un champ de blé 
L'homme se mit à cultiver 
Son petit champ dedans sa tête 
On le vit scribe et puis docteur 
Puis violoniste et professeur 
Peintre, savant ou bien poète 
"Tu fais du bruit, tu vends du vent 
T'as trop d'idées ou trop d'argent 
T'es un danger pour qui t'approche 
On va te coudre sur la poche 
Ton étoile d'or..." 
Et vint le temps des grands chasseurs 
Des chiens d'arrêt, des rabatteurs 
Ce fut vraiment la grande fête 
Demandez-le aux bons tireurs 
Avec l'étoile sur le cœur 
On traque beaucoup mieux la bête 
Et notre pauvre paysan 
Perdit sa femme et ses enfants 
Et puis le cœur et puis la tête 
Il n'avait plus que son trésor 
Son étoile d'or... 
Alors il traversa la mer 
A la rencontre de sa terre 
C'était ça ou bien se pendre 
"Revendez-moi mon vieux désert 
-Tu sais ça va te coûter cher 
-Tant pis je prends,-tu peux le prendre" 
Le temps de tracer un sillon 
Un coup de feu à l'horizon 
Il bascula dans la poussière 
Du sang par terre et sur son front 
Une étoile d'or - Une étoile d'or... 
Herbert Pagani 
Hier, j'étais dans le métro et j'entends deux dames dire : 
"T'as vu encore ces Juifs avec leurs histoires à l'O.N.U. 
Quels emmerdeurs !" 
C'est vrai. 
Nous sommes des emmerdeurs. 
Ça fait des siècles qu'on emmerde le monde. 
C'est dans notre nature, que voulez-vous ! 
Abraham avec son D'ieu unique, 
Moïse avec ses Tables de la Loi, 
Jésus avec son autre joue toujours prête à la deuxième baffe. 
Puis Freud, Marx, Einstein, 
tous ont été des gêneurs, des révolutionnaires, des ennemis de l'Ordre. 
Pourquoi? 
Parce qu'aucun ordre, quel que fut le siècle, ne pouvait les satisfaire, 
puisqu'ils en étaient toujours exclus. 
Remettre en question, voir plus loin, 
changer le monde pour changer de destin, 
tel fut le destin de mes Ancêtres. 
C'est pourquoi ils sont haïs par les défenseurs de tous les ordres établis. 
L'antisémite de droite reproche aux Juifs d'avoir fait la révolution bolchévique. 
C'est vrai, il y en avait beaucoup, en 1917. 
L'antisémite de gauche reproche aux Juifs d'être les propriétaires de Manhattan. 
C'est vrai, il y a beaucoup de capitalistes juifs. 
La raison est simple : 
la religion, la culture, l'idéal révolutionnaire d'un côté, 
les portefeuilles et les banques de l'autre, 
sont les seules valeurs transportables, 
les seules patries possibles pour ceux qui n'ont pas de patrie. 
Et maintenant qu'il en existe une, 
l'antisémitisme renaît de ses cendres... 
- pardon ! de nos cendres - 
et s'appelle antisionisme. 
Il s'appliquait aux individus, il s'applique à une nation. 
Israël est un ghetto, 
Jérusalem, c'est Varsovie... 
Les nazis qui nous assiègent parlent l'arabe. 
Et si leur croissant se déguise parfois en fauçille, 
c'est pour mieux piéger les Gauches du monde entier. 
Moi qui suis un Juif de gauche, je n'en ai rien à faire d'une certaine gauche 
qui veut libérer tous les hommes du monde aux dépens de certains d'entre eux, car je suis précisément de ceux-là. 
D'accord pour la lutte des classes, 
mais aussi pour le droit à la différence. 
Si la gauche veut me compter parmi les siens, 
elle ne peut pas faire l'économie de mon problème. 
Et mon problème est que depuis les déportations romaines 
du 1er siècle après Jésus-Christ, 
nous avons été partout honnis, bannis, traqués, dénoncés, écrasés, spoliés, brûlés et convertis de force. 
Pourquoi? 
Parce que notre religion, 
c'est-à-dire notre culture était dangereuse. 
Eh oui! 
Quelques exemples... 
Le judaïsme a été le premier à créer le Chabbat, jour du Seigneur, 
c'est-à-dire le jour de repos hebdomadaire obligatoire. 
Vous imaginez la joie des pharaons, toujours en retard d'une pyramide ! 
Le judaïsme interdit l'esclavage. 
Vous imaginez la sympathie des Romains, 
les plus importants grossistes de main-d'oeuvre gratuite de l'Antiquité ! 
Il est dit dans la Bible : 
"La terre n'appartient pas à l'homme, mais à D'ieu." 
De cette phrase découle une loi, 
celle de la remise en question automatique 
de la propriété foncière tous les 49 ans. 
Vous voyez l'effet d'une loi pareille sur les papes du Moyen Âge 
et les bâtisseurs d'empire de la Renaissance ! 
Il ne fallait pas que les peuples sachent. 
On commença par interdire la Bible, 
puis ce furent les médisances, 
des murs de calomnies qui devinrent murs de pierres 
et qu'on appela ghettos. 
Ensuite ce fut l'Inquisition, les bûchers et plus tard les étoiles jaunes. 
Auschwitz n'est qu'un exemple industriel de génocide, 
mais il y a eu des génocides artisanaux par milliers. 
J'en aurais pour trois jours rien qu'a nommer tous les pogroms 
d'Espagne, de Russie, de Pologne et d'Afrique du Nord. 
À force de fuir, de bouger, le Juif est allé partout. 
On extrapole et voilà : il n'est de nulle part. 
Nous sommes parmi les peuples comme l'enfant à l'assistance publique. 
Je ne veux plus être adopté. 
Je ne veux plus que ma vie dépende de l'humeur de mes propriétaires. 
Je ne veux plus être un citoyen-locataire. 
J'en ai assez de frapper aux portes de l'Histoire et d'attendre qu'on me dise : "Entrez." 
Je rentre et je gueule ! 
Je suis chez moi sur terre et sur terre j'ai ma terre : 
elle m'a été promise, elle sera maintenue. 
Qu'est ce que le Sionisme? 
Ça se réduit à une simple phrase : 
"L'an prochain à Jérusalem." 
Non, ce n'est pas un slogan du Club Méditerranée. 
C'est écrit dans la Bible, 
le livre le plus vendu et le plus mal lu du monde. 
Et cette prière est devenue un cri, 
un cri qui a plus de 2000 ans, 
et le père de Christophe Colomb, 
de Kafka, 
de Proust, 
de Chagall, 
de Marx, 
d'Einstein 
et même de monsieur Kissinger, 
l'ont répétée, cette phrase, ce cri, 
au moins une fois par an, le jour de Pâques. 
Alors le Sionisme, c’est du racisme ? 
Faites moi rire ! 
Est-ce que : "Douce France, cher pays de mon enfance" est un hymne raciste ? 
Le Sionisme, c'est le nom d'un combat de libération. 
Dans le monde, chacun a ses Juifs. 
Les Français ont les leurs : 
ce sont les Bretons, les Occitans, les Corses, les travailleurs immigrés. 
Les Italiens ont les Siciliens, 
les Yankees ont leurs Noirs, 
les Espagnols leurs Basques. 
Nous, nous sommes les Juifs de TOUS. 
À ceux qui me disent : "Et les Palestiniens ?", 
je réponds : "Je suis un Palestinien d'il y a 2000 ans. 
Je suis l'opprimé le plus vieux du monde." 
Je discuterai avec eux, mais je ne leur céderai pas ma place. 
Il y a là-bas de la place pour deux peuples et deux nations. 
Les frontières sont à déterminer ensemble. 
Mais l'existence d'un pays ne peut en aucun cas exclure l'existence de l'autre 
et les options politiques d'un gouvernement n'ont jamais remis en cause l'existence d'une nation, quelle qu'elle soit. 
Alors pourquoi Israël ? 
Quand Israël sera hors de danger, 
je choisirai parmi les Juifs et mes voisins arabes, 
ceux qui me sont frères par les idées. 
Aujourd'hui, je me dois d'être solidaire avec tous les miens, 
même ceux que je déteste, au nom de cet ennemi insurmontable : 
le RACISME. 
Descartes avait tort : 
je pense donc je suis, ça ne veut rien dire. 
Nous, ça fait 5000 ans qu'on pense, et nous n'existons toujours pas. 
Je me défends, donc je suis.
Nombre de messages affichés : 1